Le 29 janvier, les projets lauréats du concours #JeLaLis ont été dévoilés à l’espace des Femmes à Paris. Après l’ouverture de la soirée par Jeanne Chiron, la présidente de l’association Le deuxième texte, des membres de l’association ont rappelé les projets finalistes, et des membres du jury ont annoncé et remis les prix aux projets lauréats.
Pour le prix #JeLaLis – Impact, les projets finalistes ont été présentés par Fil :
- le blog sur Marie Colmont, créé par Odile Grosgeorge, qui a rédigé pour le défi plus d’une centaine d’articles pour partir à la découverte de l’autrice et de son œuvre ;
- la vidéo sur Julie-Victoire Daubié, créée par l’équipe Limédia galeries du Sillon Lorrain, BMI Épinal, diffusée sur Twitter pour l’anniversaire du jour où elle a été la première femme à obtenir le baccalauréat, le 17 août 1861 ;
- la mise en ligne du recueil de poèmes Fleurs de rêve d’Isis Copia, pseudonyme de May Ziadé, par Marwa Kamar, qui a numérisé à la Bibliothèque Sainte-Geneviève un exemplaire de cet ouvrage publié au Caire en 1911, avant d’en mettre à disposition le texte sur Wikisource.
Michèle Idels, directrice des éditions des femmes – Antoinette Fouque, a annoncé que le prix #JeLaLis – Impact était remis au projet sur Julie-Victoire Daubié, en soulignant l’équilibre dans la vidéo entre les aspects biographiques et la place donnée à ses écrits, notamment La femme pauvre au XIXe siècle ou L’émancipation de la femme. L’équipe de Limédia galeries n’ayant pas pu se déplacer depuis Épinal pour recevoir les lots, ils leur seront remis prochainement par l’association.
Pour le prix #JeLaLis – Originalité, c’est Clémentine qui a présenté les projets finalistes :
- l’adaptation pour le théâtre et le montage de la pièce L’Atelier de Marie-Claire, de Marguerite Audoux, jouée par des actrices et acteurs amateurs bénévoles locaux, projet porté par le Musée Marguerite Audoux, Mairie de Sainte-Montaine (18700) avec l’accompagnement de la compagnie Poupées Russes ;
- l’interview radio fictive de Julie-Victoire Daubié, conçue et réalisée par l’équipe Limédia galeries du Sillon Lorrain, BMI Épinal, diffusée sur Radio Cristal ;
- les illustrations sur Jane Dieulafoy, écrivaine, photographe, interprète, archéologue et franc-tireuse, par Angélique Brunel ;
- les live-tweets de lecture d’œuvres de Renée Dunan, Le Stylet en langue de carpe (1926), Le Prix Lacombyne (1924) et Les Amantes du diable (1929), par Nolwenn Pamart ;
- le collage sur Pernette du Guillet et Anne Garréta publié sur Twitter par Carine Dellenbach.
Amandine Berton-Schmitt, du Centre Hubertine Auclert, a annoncé que le jury avait décidé d’attribuer, en plus des prix prévus, un coup de cœur au projet sur Marguerite Audoux. Elle a donc remis le trophée et les lots de ce coup de cœur à Benjamin Chausseron, animateur culturel du musée Marguerite Audoux à Sainte-Montaine. Ce dernier, après avoir présenté Marguerite Audoux, est revenu sur la genèse du projet et l’enthousiasme suscité sur le territoire de Sainte-Montaine, qui ont conduit fin novembre aux premières représentations de la pièce. Cette dernière va commencer une tournée en 2020, contactez-nous à l’adresse contact@ledeuxiemetexte.fr si vous souhaitez en accueillir une représentation dans votre ville.
Le prix #JeLaLis – Originalité a ensuite été remis à Nolwenn Pamart. Amandine Berton-Schmitt a loué l’utilisation des codes des réseaux sociaux, avec GIF animés et photos Instagram, pour donner envie de lire Renée Dunan. Nolwenn Pamart a partagé avec le public présent à l’espace des Femmes cette année de découverte de Renée Dunan, que vous pouvez aussi retrouver sur son blog dans son texte « Un an avec Renée Dunan ». Elle continuera en 2020 à lire Renée Dunan et la faire partager, en particulier grâce à l’un des lots que nous avons déniché à la librairie Les Amazones, Le Brigand hongre.
Pour le prix #JeLaLis – Équipe, les projets finalistes ont été rappelés par Philippe :
- le projet Éditer une autrice oubliée en classe de seconde, proposé par Claire Tastet, au Lycée Jacques de Vaucanson de Tours, pour réaliser une édition en ligne, annotée et illustrée, d’une sélection de poèmes du recueil Les Oiseaux de passage d’Anaïs Ségalas ;
- le projet Et si on parlait des femmes en première année d’histoire à l’université, proposé par Constance Durand à des élèves de première année de licence d’histoire à Sorbonne Université, pour mettre en valeur sur les réseaux sociaux, en contribuant à leur page Wikipédia et par des contenus multimédias, diverses autrices, parmi lesquelles Jane Austen, Anaïs de Bassanville, Clémentine Delait, Marie d’Agoult, Constance de Théis et Marie-Louise Lachapelle.
Caroline Trotot, enseignante-chercheuse en langue et littérature des XVIe et XVIIe siècles à l’université Gustave Eiffel, a remis le prix #JeLaLis – Équipe à Claire Tastet. Claire Tastet a raconté la genèse de ce projet destiné à redonner le goût de la lecture à un groupe d’élèves sélectionnés, en expliquant qu’Anaïs Ségalas avait émergé parmi la liste des résultats de notre outil de recherche d’autrices contemporaines d’un écrivain. La plupart des élèves impliqués se sont pris au jeu de partir à la découverte de la poète, et ont même contacté l’Académie Française après avoir remarqué qu’un Prix Anaïs Ségalas avait été décerné à partir de 1924, jusqu’à un arrêt inexpliqué en 1989. La lettre est malheureusement restée sans réponse…
On espère que les lycéennes et lycéens apprécieront davantage les retours du concours #JeLaLis, notamment l’ouvrage Trois sœurs rivales de Marie-Louise Gagneur qui leur a été offert par les éditions Talents Hauts ou bien le Dictionnaire Universel des Créatrices des éditions des femmes – Antoinette Fouque qui sera désormais consultable dans leur CDI. Claire Tastet a visiblement apprécié de s’y plonger, et de découvrir aussi les extraits de textes réunis dans le manuel Des femmes en littérature. Et à défaut de feuilleter comme elle une édition originale du recueil de poèmes La Femme d’Anaïs Ségalas offert par l’association Le deuxième texte, vous pourrez en parcourir le fac-similé sur Gallica !
Le défi #JeLaLis avait été organisé en partenariat avecdes femmes – Antoinette Fouque, le Festival International des Ecrits de Femmes, HF Île-de-France, Le Salon Des Dames, la Société Internationale pour l’Etude des Femmes de l’Ancien Régime (SIEFAR), Talents Hauts et le projet de recherche VisiAutrices ! Merci aux éditions des Femmes – Antoinette Fouque, à Talents Hauts, à HF Île-de-France et au Centre Hubertine Auclert d’avoir contribué aux lots remis aux projets lauréats.
Merci à Thibaut pour les photos de la soirée, aux équipes des éditions des Femmes – Antoinette Fouque pour l’accueil et la préparation de la salle et à Isabelle Dubourdieu pour la conception et la réalisation des trophées ! Le texte gravé sur les trophées est constitué de deux citations :
- de Marina Tsetsaeva, dans une lettre à Anna Teskova de 1933 citée par Christine Planté dans La Petite Sœur de Balzac – Essai sur la femme auteur : «
- de Jenny d’Héricourt, dans La Femme affranchie : »
Enfin, nous remercions le projet de recherche Cité des Dames : créatrices dans la cité, financé par l’I-Site Future de l’université Gustave Eiffel, d’avoir été partenaire de cette remise de prix.
À bientôt pour la prochaine édition du défi #JeLaLis !
En complément des informations ci-dessus, des articles de presse à propos de certains des projets lauréats :
- Le Berry Républicain (30/01/2020) : « La pièce sur l’écrivaine Marguerite Audoux récompensée à Paris »
- Vosges Matin (01/02/2020) : « Julie-Victoire Daubié superstar des réseaux sociaux avec la BMI »
- La Voix du Sancerrois (05/02/2020) : « Un prix pour L’Atelier de Marie-Claire »
- Le Journal de Gien (06/02/2020) : « Un prix Coup de cœur pour L’Atelier de Marie-Claire »